Actualités - Reconversion du site luxembourgeois de Belval : IEW vous emmène en décodage pour découvrir ce projet d’envergure

Mis à jour le 16 août 2017

par Audrey Mathieu - Inter Environnement Wallonie (Aménagement du territoire • Urbanisme)

Montré en exemple depuis quelques années comme étant LE projet de reconversion industrielle, le site de Belval est devenu un incontournable des colloques et séminaires consacrés à la création de nouveaux quartiers. Mais derrière ces master plans ambitieux, comment s’organise la vie dans ces villes que l’on reconstruit de toutes pièces ? On parle d’un franc succès dans le cas de Belval. A quoi juge-t-on ce succès ? Au nombre de m² bâtis, loués, vendus ? A l’heure où la Wallonie se lance frénétiquement dans la quête des quartiers nouveaux, Inter Environnement Wallonie vous propose de vous poser, le temps d’une journée, à Belval, pour tenter de répondre à la question : « Qu’est-ce qui fait vivre un quartier ? »

Belval est un quartier de la banlieue ouest de Esch-sur-Alzette, dans le sud du Luxembourg. Occupé par l’industrie métallurgique depuis le début du 20°siècle, le site dominait la ville et employait à l’époque plus de 3.000 personnes. L’abandon progressif de la production d’acier dans le pays, entraîna, en 1997, la fermeture du dernier haut fourneau, laissant place à une friche industrielle de près de 120 ha.

A la même époque, Luxembourg-ville, située à une vingtaine de km de là, commence à subir une forte pression immobilière en raison du manque de disponibilités foncières. Ajoutés à cela, les embouteillages chroniques qui paralysent la capitale et ses axes pénétrants finissent par convaincre les autorités de l’opportunité de développement urbain du site.

En s’associant au groupe sidérurgique Arbed (devenu depuis lors ArcelorMittal), l’Etat luxembourgeois se lance alors dans un vaste projet de quartier urbain. On désengorge ainsi Luxembourg ville, on maintient l’offre de logements et de bureaux sans empiéter sur l’espace rural et ce, tout en convertissant une friche industrielle.

Quelle belle opération me direz-vous ! Comme c’est souvent le cas dans ce type de projets, un concours international d’urbanisme est lancé en 2011 afin de définir le master plan qui sera la colonne vertébrale de ce quartier nouveau comme nous l’appellerions en Wallonie.

Photo Audrey Mathieu

 

En terme de mixité de fonctions, tout est prévu : logements, commerces, bureaux, enseignement, culture. Bien entendu, le tout sur fonds métallurgique et sous la bienveillance des deux hauts fourneaux qui ont été maintenus sur le site. Par ailleurs, le projet prévoit de faire la part belle aux espaces publics et espaces verts : 30 % du site doivent y être consacrés.

Oui mais tout ça, c’est sur papier. Qu’en est-il réellement ? Les réalisations sont-elles à la hauteur de l’ambitieux projet ? Les espaces publics sont- ils de qualité et bien situés ? Permettent-ils l’organisation de rassemblements, d’activités culturelles, artistiques ou sportives ? Le mobilier urbain est-il approprié et bien agencé (pour autant qu’il existe bien entendu) ? Quel type de commerce y trouve-t-on ? Comment sont traitées les façades des rez-de-chaussée ? Quelle est la place consacrée aux piétons et plus particulièrement aux usagers faibles ? Et enfin, dans quelle mesure les gens qui vivent déjà (sur) le site (habitants, travailleurs, étudiants, chalands, touristes…) sont-ils consultés par rapport aux futurs aménagements prévus ?

Photo Audrey Mathieu

Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre lors du décodage qu’Inter Environnement Wallonie organisera le 13 septembre 2017 sur le site.

Pour nous guider : Geoffrey Caruso, professeur associé de géographie urbaine à l’Université du Luxembourg, dont le lieu de travail est précisément le site de Belval. L’objectif de la journée : décoder, ensemble, ce qui fait vivre un quartier. Après un quartier historique de Molenbeek, c’est donc le quartier nouveau de Belval que nous avons décidé d’analyser sous toutes ses coutures.

Le rendez-vous est pris.

Les informations pratiques (horaires précis, inscriptions…) suivront très prochainement sur notre site.

Que vous soyez novice ou insatiable en la matière, si celle-ci vous intéresse ou vous passionne, gardez donc un œil sur l’agenda des formations proposées par la Fédération.

 

Crédit photos : Audrey Mathieu, Mars 2017.