Actualités - La dentisterie de Bavière ne sera pas réhabilitée

Publié le 9 avril 2018
par Jacques Crul, Secrétaire

Vendredi dernier, le Ministre Collin a pris la – sage – décision de ne pas inscrire ce bien sur la liste de sauvegarde. On ne peut l’en blâmer, le bâtiment était dans un tel état et son intégrité était à ce point écornée qu’il ne paraissait plus raisonnable de prendre une autre décision, malgré tout le respect qu’il convient d’avoir pour la courageuse démarche de l’artiste Alain Declerck et d’autres défenseurs du patrimoine. 

Le problème se situe ailleurs, bien en amont, lors de la prise de décision de conserver ce bâtiment. C’est à ce moment que de vraies mesures de sauvegarde devraient être prises et qu’elles ne le sont pas.

Comme celle d’un petit investissement dans des systèmes d’alarme et dans un logement pour un gardien par exemple (un simple container placé à côté, avec les raccordements d’usage, ferait l’affaire !). Il suffirait à décourager les occupations illicites et nombre de dégradations qui mènent à la situation actuelle. Tant de personnes seraient ravies de pouvoir occuper un tel logement. 

Ce cas me rappelle celui du château de Mirwart, complètement vidé de sa substance dans l’indifférence générale. Ou celui-ci, beaucoup plus récent : j’ai visité vendredi dernier la station de pompage n°1 à Seraing, pressentie pour être conservée comme vestige et témoin de la première génération des stations de pompage à Liège. Comme tant d’autres biens, elle a été vandalisée, tout le magnifique patrimoine électrique en cuivre a disparu ! Il n’y avait pas d’alarme….

Si des mesures énergiques ne sont pas prises en vue d’une préservation des outils et bâtiments qu’on considère comme importants, ce type de situation se reproduira à l’infini. Et le Ministre concerné prendra les décisions qui s’imposeront alors, celles de ne pas préserver les biens à ce point altérés, parce que les mesures adéquates n’auront pas été prises en temps utile.

Pâle reflet du mal qui gangrène notre belle Wallonie : un manque cruel de vision !