Actualités - Keramis, Centre de la Céramique de la Communauté française

Publié le 1 décembre 2010

Par Isabelle Istasse

En 1985, suite à une importante faillite de la Manufacture Boch, la Communauté française a racheté environ 1100 pièces du musée d’entreprise. Cette société a participé au développement de la ville de La Louvière car elle a créé une cité autour de son activité industrielle : logements pour les ouvriers, salle de fête, château du directeur... vont marquer le paysage de la ville.
 
L’idée d’un musée sur le site est née au début des années 90 avec un groupe de passionnés qui créent la « Fondation Boch Keramis pour l’étude de la céramique wallonne et bruxelloise ». En 1994, l’entreprise continue les activités de l’association et pour la première fois, les derniers fours-bouteilles sont ouverts pendant les Journées du Patrimoine. En 1998, un plan communal d’aménagement a pour objectif de réhabiliter le site de 16 ha. Il est envisagé que l’entreprise occupe de nouveaux locaux et qu’un musée voit le jour autour des fours-bouteilles. En 2003, une nouvelle Fondation Keramis est créée. Celle-ci va collecter des objets et des documents et défendre l’idée du classement de l’édifice désaffecté contenant les trois fours-bouteilles, témoignages exceptionnels de la technologie de cuisson des produits céramiques (faïence, grès) du XIXe siècle. En 2003, certaines parties de la manufacture sont classées. Le Musée royal de Mariemont suggère alors un partenariat avec la Fondation pour la création d’un centre plus étendu. En mars 2009, l’assemblée générale constitutive de Keramis - Centre de la Céramique de la Communauté française est fondée.
 
Keramis a pour mission d’acquérir, conserver, exposer et étudier des collections historiques liées tant à l’histoire industrielle de Boch qu’à l’histoire de la céramique dans l’art belge au XXe siècle, mais aussi de promouvoir la création artistique actuelle, organiser des expositions, conférences… L’association est également présente pour défendre ce patrimoine culturel, qui, au vu de l’actualité récente de la Manufacture, qui fut reprise en 2009 par Patrick De Maeyer, est particulièrement fragilisé. En effet, aux dernières informations, la société bénéficie de deux mois de sursis qui devraient permettre au repreneur de déposer un plan de réorganisation. Mais personne n’est sûr que cela permettra d’éviter à nouveau la faillite…